Modele de reason
L`analyse consistait en des fréquences simples d`endossement pour chaque réponse proposée. L`endossement d`un article compatible avec le modèle de Reason selon l`auteur et la non-approbation d`un article incompatible ont été traités comme des réponses «correctes». Les sommes des éléments compatibles et incompatibles approuvés ont été calculées, ainsi que le nombre de réponses «correctes» sur 23. Les deux éléments ambigus ont été laissés de côté de cette analyse. Bien qu`aucun modèle ne prétend représenter une réalité assez complexe, il est possible que la dernière interprétation du modèle de fromage Suisse soit devenue trop simplifiée pour rester efficace dans la promotion de la sécurité des patients. Les alternatives plus réalistes comprennent le modèle de 1995 (figure (figure3), 3), qui sépare clairement l`événement, ou l`accident, de la blessure du patient, et est resté en usage [10], et celui de 1997 (figure (figure4), 4), ce qui suggère que la survenue d`un système l`échec ne peut pas être facilement représenté par une simple séquence linéaire. Le modèle de cette raison rejoint la matrice de Haddon, un modèle épidémiologique réussi pour enquêter sur les blessures [11]. La pertinence de la matrice de Haddon pour enquêter sur les incidents médicaux a été reconnue par d`autres [8]. L`intégration des modèles de Reason et de Haddon peut être une prochaine étape intéressante vers un modèle complet de sécurité des patients.
La variabilité des interprétations révélées dans cette enquête est plus compréhensible si l`on considère l`évolution du modèle de Reason entre 1990 et 2000. Dans la première interprétation du modèle (figure (figure2), 2), ce qui était prédit était un accident, des erreurs latentes ont été placées comme antécédent de la trajectoire de l`accident à l`extrême gauche, et des actes dangereux (c.-à-d. des erreurs actives) étaient représentés par une «tranche» distincte [2]. Deux modèles ultérieurs placent l`ensemble des barrières entre le mal et le patient (les «tranches de fromage Suisse») dans un contexte plus global (figure (Figure33 et et 4). 4). En particulier, ces modèles tentent de montrer des chaînes causales qui mènent au préjudice du patient. Par souci de clarté, il convient de noter que ces modèles plus complets n`ont pas été doublés de «modèles de fromages suisses». Le modèle de 1995 (figure (figure3) 3) montre une séquence de conditions et d`événements conduisant à un accident, et les défenses et les barrières sont représentées comme intervenant seulement après la survenance d`une erreur ou d`une violation [3]. Le modèle publié en 1997 (figure (figure4) 4) décrit le modèle du fromage Suisse comme entraînant des pertes humaines, et non des accidents [4]. Cela permet de considérer que les interventions en matière de sécurité des patients devraient porter sur le mal des patients plutôt que sur les erreurs [8, 9].
Fait important, le modèle 1997 affiche également des actes dangereux et des facteurs de lieu de travail comme orthogonale à la flèche menant des dangers aux pertes – vraisemblablement, chaque faiblesse du système a son propre ensemble de facteurs causaux ou contributifs. La version actuelle du modèle de fromage Suisse (figure (figure 1), 1), publiée en 2000, semble être une simplification du modèle précédent, à partir de laquelle les voies de causalité ont été supprimées. La raison a émis l`hypothèse que la plupart des accidents peuvent être retracés à un ou plusieurs des quatre domaines de défaillance: influences organisationnelles, supervision, conditions préalables et actes spécifiques. 3 4 Par exemple, dans le secteur de l`aviation, les conditions préalables pour les actes dangereux comprennent l`équipage fatigué ou des pratiques de communication incorrectes. La surveillance dangereuse englobe, par exemple, le jumelage de pilotes inexpérimentés lors d`un vol de nuit en conditions météorologiques défavorables connues.